1. Présentation de la spécialité Cette spécialité vise à donner aux étudiants une formation approfondie dans les domaines liés à l'imagerie. Elle s'appuie sur des cours existant à Paris 6 et à l'ENST, et les regroupe dans des parcours cohérents allant des fondements de la discipline jusqu'aux techniques les plus avancées. Elle répond à une forte demande de la part des étudiants, pour qui l'imagerie constitue un domaine attirant de l'informatique. Elle répond également à une demande du marché du travail, aussi bien dans les laboratoires de recherche que dans l'industrie (services en ingéniérie de l'image, du multimédia, de l'image de synthèse, télédétection, imagerie médicale, contrôle non destructif, etc.). Présentée par la mention informatique, cette spécialité fait appel à des enseignants d'autres mentions (SDI en particulier), d'Ecoles d'ingénieurs (ENST, ENSTA), ainsi qu'à des chercheurs de laboratoires rattachés à Paris 6 (à la Pitié-Salpétrière par exemple). La première année (M1) est un tronc commun offrant une importante mutualisation d'enseignements avec d'autres spécialités de la mention informatique. Elle introduit les bases du traitement du signal, du traitement des images et de la reconnaissance des formes. La seconde année (M2) est plus spécialisée et comporte trois parcours (parcours avancé en traitement des images, imagerie industrielle et infographie, imagerie biomédicale). Les deux premiers seront ouverts dès la rentrée 2006, le troisième un an plus tard. 2. Publics de la spécialité L'aspect fédérateur de la spécialité conduit à recruter les étudiants issus de diverses licences, ce qui imposera de gérer l'hétérogénéité, tout en mettant en avant les bénéfices de la complémentarité. Ainsi le recrutement se fera dans les mentions informatique, mathématiques et informatique, électronique de la licence de l'UPMC. Une première estimation est de 60 étudiants dans cette spécialité, provenant pour un tiers d'informatique, un tiers d'électronique, un quart de mathématiques et informatique, et le reste d'autres formations. Le recrutement demandera un minimum de bases mathématiques aux étudiants d'informatique et d'électronique, un minimum d'informatique aux étudiants de mathématiques et d'électronique (programmation). Ces bases sont généralement acquises dans les licences citées. Une UE du M1 visera à compléter les formations des étudiants selon leur origine, permettant ainsi de ne pas trop contraindre les exigences en termes de prérequis. 3. Organisation de la spécialité Le M1 s'appuie sur des cours existant en informatique, en SDI dans une moindre mesure. Il propose également une introduction au traitement du signal, au traitement des images, à la reconnaissance des formes, et complète la formation des étudiants selon leur origine. Enfin, un projet permettra de mettre en pratique les connaissances acquises. Le M2 regroupe trois parcours, décrits dans les paragraphes ci-dessous. Le troisième ne sera ouvert qu'au bout d'un an d'existence de la spécialité. 3.1. Parcours Traitement des Images Ce parcours vise à donner une formation de haut niveau en traitement des images, à vocation essentiellement de recherche. Semestre 3 : 30 ECTS -------------------- Modules obligatoires : 24 ECTS - TDI (commun avec IAD) : 3 ECTS - Vision Algorithmique (commun avec MPRI) : 6 ECTS - Colorimétrie (commun avec SDI) : 3 ECTS - Réseaux, bases de données et compression d'images (commun avec SDI) : 3 ECTS - AIV (commun avec IAD) : 3 ECTS - Cours de représentations discrètes et morpho math : 3ECTS Modules optionnels : 9 ECTS libres (Biomed, synthèse d'images, cours d'autres spécialités de la mention informatique...) Semestre 4 : 12 ECTS + 18 ECTS de stage --------------------------------------- 2 groupes de recherche : 3 ECTS chacun 6 ECTS libres (IHM, cours d'autres spécialités, cours de MVA...) Les débouchés visés pour ce parcours comportent : - Sociétés utilisatrices (contrôle de qualité, simulation, communication, presse, publicité, muséologie, gestion de patrimoines) - Recherche en traitement d'images (avec des applications médicales, biologiques, physiques, en télédétection, en vidéo et multimédia...) - Recherche en laboratoire universitaire - R&D en industrie - Ingénieur de recherche 3.2. Parcours Imagerie et Infographie industrielle Ce parcours traite du traitement d'images pour les applications industrielles, de l'infographie et synthèse. Il a une vocation essentiellement professionnelle. Semestre 3 : 30 ECTS -------------------- Modules obligatoires : 24 ECTS - TDI (commun avec IAD) : 3 ECTS - Colorimétrie (commun avec SDI) : 3 ECTS - Réseaux, bases de données et compression d'images (commun avec SDI) : 3 ECTS - Projet 1 : 2 phases de 3 ECTS chacune - Conférences 1 : 3 ECTS - Conférences 2 : 3 ECTS - Multimédia (commun avec SDI) : 3 ECTS - Insertion professionnelle : 3ECTS Modules optionnels : 3 ECTS libres (AIV, Biomed...) Semestre 4 : 12 ECTS + 18 ECTS de stage --------------------------------------- Modules obligatoires : 9 ECTS - Projet 2 : 3 ECTS - IHM (commun avec IAD) : 3 ECTS - Conférences 3 : 3 ECTS Modules optionnels : 3 ECTS libres Les débouchés visés pour ce parcours : - Sociétés de service et ingénierie (fabricants de logiciels liés au traitement d'images, programmation images de synthèse, ingénieur hospitalier) - Spécialistes en images de synthèse (applications graphiques liées au multimédia, jeux vidéo conception/développement d'applications multimédia, mondes virtuels) - Production Vidéo (stations de télévision, montage, mixage, trucage, postproduction TV, réalisation documentaire, effets spéciaux dans le cinéma) - Sociétés utilisatrices (contrôle de qualité, simulation, communication, presse, publicité, muséologie, gestion de patrimoines) 3.3 Parcours Imagerie biomédicale Ce parcours, à vocation fortement pluridisciplinaire, apporte une formation en imagerie biologique, en imagerie médicale, allant de l'acquisition, des méthodes de traitement et d'interprétation, aux applications. Les UE envisagées pour ce parcours comportent : - TDI (commun avec IAD) - Imagerie numérique en biologie - Systèmes d'acquisition d'images médicales - Traitement d'images médicales - Applications (imagerie cérébrale, cardiovasculaire...) - Projet et conférences Les débouchés visés pour ce parcours concernent l'industrie de l'imagerie biomédicale (constructeurs de systèmes d'acquisition), le service en ingéniérie de la santé, la recherche. 3.4 Positionnement dans le paysage de l'enseignement universitaire Les formations en imagerie dans les universités parisiennes sont peu nombreuses et envisagent le domaine avec une perspective différente de celle qui est proposée ici. Par exemple le master de Paris 5 - Cachan (MVA) aborde les aspects mathématiques de l'image et très peu ses aspects informatiques. D'autres se focalisent sur la synthèse d'images, ou encore sur des domaines d'applications (télédétection, systèmes d'information géographique, imagerie médicale...). Ainsi la spécialité proposée ici répond à une véritable demande non couverte actuellement par les enseignement existants.